Répartition géographique
Nicheur très rare, uniquement en Lorraine, où 4 à 10 couples répartis en 2 noyaux se reproduisent régulièrement depuis 2002.
Trois zones accueillent l'essentiel des grues en migration et en hivernage : la Woëvre en Lorraine avec, entre autres, les sites de Billy-les-Mangiennes et Lachaussée (Meuse), la Champagne Humide avec les lacs champenois et principalement celui du Der-Chantecoq (Marne et Haute-Marne) en Champagne, et les landes de Gascogne en Aquitaine dans les secteurs d'Arjuzanx (Landes) et Captieux (Landes et Gironde).
Etat des populations et tendances d’évolution des effectifs
Population française : 15 - 17 couples ; année : 2010
(Population française : 10 – 12 couples ; année : 2009 ; tendance : N)
Après avoir beaucoup régressé jusqu'aux années 1970, la Grue cendrée est maintenant en nette progression tant sur le plan quantitatif que géographique. Au niveau européen, elle était classée "Vulnérable" au début des années 90 et son statut de conservation est considéré comme défavorable.
En France, l’espèce est classée "Vulnérable" pour les nicheurs et "A Surveiller" pour les hivernants. Elle s'est réinstallée en tant que nicheuse au début des années 80 mais il a fallu attendre 1985 pour noter la réussite de la reproduction. Le couple a ensuite produit régulièrement un ou deux poussins jusqu'en 1991, année où un second couple est observé sur un autre site distant de 15 km. Depuis, des oiseaux y sont observés tous les ans mais aucune reproduction n'y est plus enregistrée. En revanche, la reproduction est notée chaque année en Lorraine (Meuse) au moins depuis 1995. Elle est suspectée dès 1996 dans quatre sites différents de deux départements lorrains. En 2005, quatre couples ont été suivis produisant au moins cinq jeunes. La population française progresse lentement et serait de l'ordre d'au moins 7 à 10 couples en 2008.
Source : Cahiers d’Habitats Oiseaux et Espèces Rares et Menacées en France.